avril 28, 2012

LA SÉLECTION, de Kiera Cass

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Elles sont Trente-cinq jeunes filles : La "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...


MON AVIS

Qui n'a jamais rêvé de vivre sous le feu des projecteurs, ne fut-ce que quelques instants, afin de goûter à une éphémère célébrité ?
Qui n'a jamais désiré rencontrer un homme séduisant et célèbre, prince de surcroît, et d'avoir une chance sur 35 de devenir son épouse ?
Pas America Singer en tout cas !

La "Sélection", ce jeu de télé-réalité à l'issue duquel le prince d'Illeà choisit sa dame et convole en justes noces avec elle, America ne s'y inscrit que pour trois raisons : la première, parce que sa famille lui promet un minimum d'autonomie financière si elle s'y inscrit ; la deuxième, parce que son petit ami, Aspen, lui force la main et finit de toutes façons, pour quelques orgueilleuses raisons, par rompre avec elle ; la troisième, parce qu'elle n'a aucune chance d'être retenue. C'est vrai quoi, qui voudrait d'une simple Cinq pour Reine ?

Ah oui ! Posons le décor, si vous le voulez bien :)
Nous sommes aux alentours des années 2300. Les États-Unis ont sombré dans l'oubli et de leurs ruines est née Illeà, une monarchie au coeur de laquelle les castes jouent un rôle important.
Il existe huit castes, chacune recensant les habitants d'Illeà selon leur niveau de richesse ou de pauvreté (la caste 1 étant la plus aisée et la 8, la plus misérable).
America est une Cinq, elle fait partie de la caste des musiciens. Sa famille ne peut se permettre aucun loisirs mais leurs assiettes sont plus ou moins remplies tous les jours.
Ce qui n'est pas le cas d'Aspen, son petit-ami, un Six chargé de travailler pour toutes les castes supérieures à la sienne, sans jamais protester.

Une atmosphère dystopique pour un roman qui va vite revêtir des traits d'indignation et de scandales. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Kiera Cass est une auteure de talent !
Je vous l'accorde, vu comme ça, l'histoire a l'air un peu nian-nian. Mais ceux qui me suivent savent que les "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" ne me siéent guère. Sous ses airs bonhommes, ce premier tome d'une future trilogie dissimule de cinglantes valeurs, dénonçant les clivages iniques d'une société futuriste égoïste, aux considérations presque uniquement mercantiles (hmm... peut-être pas si futuriste que ça finalement).

Au-delà de ces messages reposant sur la reconsidération de la place de l'homme dans le monde, Kiera Cass nous livre un récit incroyablement palpitant et frénétique. C'est bien simple, au moindre petit moment libre, j'en profitais pour me (re)plonger dans l'histoire, ne fut-ce que pour avancer d'une page ou deux, tant l'envie d'en savoir plus était forte, puissante, prenante... dévorante !

Mais diantre ! 
Que de frustration en fin de roman !
Il faut dire que j'étais persuadé d'avoir aperçu 353 pages. Arrivé page 333, j'étais tout sourire, content d'avoir encore une vingtaine de pages à dévorer.
Et à peine 10 pages plus loin... BAM ! Une fin brutale, qui sonnait, page 343, le glas d'une histoire qui était en train de déchaîner les passions (les miennes, en tout cas ^^).

Bref, un excellent roman, qui, malgré quelques points qui m'ont paru un peu trop farfelus (et que je ne citerai pas pour n'influencer personne) m'a littéralement hypnotisé et m'a repu d'une littérature rafraîchissante et exaltante.

Une mention toute particulière pour Madeleine Nasalik, la traductrice du roman, qui pour la deuxième fois, a réussi à me séduire avec un vocabulaire riche et une traduction fluide et dynamique. Du grand ART !

Et pour le plaisir des yeux, la sulfureuse Ursula vous livre son avis dans une vidéo... bien à son image ^^


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Auteure : Kiera CASS
Date de parution : 12 avril 2012
Editeur : Robert Laffont (Collection R)
Nombre de pages : 343
Prix France : 16,90 €
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- WONDERFUL -

8 commentaires:

Lucille a dit…

J'ai déja lu plusieurs avis sur ce livre, et ils sont tous très positifs ! Je pense me laisser tenter :)

Anne Sophie a dit…

ce sera ma prochaine lecture :)

Karine a dit…

Je vois qu'il t'a plu autant qu'à moi mon arda :))
Et ton avis est super comme toujours !
Bisous

Mélusine a dit…

Ton avis m'intrigue, parce que je n'aime ni la couverture ni le résumé et il passerait vite à la trappe avec moi...

Christine a dit…

Je trouve la couverture déjà très attirante, je ne m'étais pas trop penchée sur l'histoire mais en lisant ton billet j'ai envie d'en savoir plus.

Clairdelune a dit…

Je viens de le terminer et j'ai bien accroché. C'est un très bon livre !

Yasmine# a dit…

Je l'ai lu et ce livre est absolument fantastique car ce que j'ai aimé , c'est que cette histoire sort de l'ordinaire ! Par exemple pour les castes , les amours interdits , ...
Et aussi en regardant la couverture et le résumé apéritif , On peut s'imaginer que l'histoire est un peu NIAN NIAN comme tu dis , que tout est superficiel , alors que pas du tout !! Ce que j'ai justement aimé c'est que le prince est naturel et qu'il rejette une vrai beauté intérieur ... En tout cas je suis impatiente de lire le tome 2 :)

Anne-C a dit…

J'avais adoré ce livre comme beaucoup de la Collection R ! ^^ En plus il faut dire que la couverture est plutôt pas mal du tout (comme celle du tome 2 :D)